L’écriture
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L’importance de la formation continue des enseignants
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Inspecteur Formateur/
Limam Malek
Le métier d’enseignant ne peut plus se limiter à la formation initiale dans un monde en perpétuelle évolution, marqué par les avancées technologiques, la diversification des savoirs et les mutations sociales. Pour répondre efficacement aux exigences de l’école moderne et aux besoins des apprenants, la formation continue des enseignants demeure une obligation légale pour un développement de compétences professionnelles et personnelles en vue d’améliorer la qualité de l’éducation.
La formation continue des enseignants réside dans le fait qu’elle représente à la fois un moyen d’adaptation aux évolutions pédagogiques, un outil de développement professionnel, une réponse aux défis du système éducatif, et un facteur de qualité pour l’école.
1. La formation continue, un moyen d’adaptation aux évolutions pédagogiques
Les méthodes d’enseignement connaissent un renouvellement constant. De nouvelles approches, comme la pédagogie différenciée, l’apprentissage par projet ou encore l’intégration du numérique en classe, demandent aux enseignants de s’adapter en permanence. La formation continue leur permet de mettre à jour leurs compétences pédagogiques et d’intégrer des pratiques plus efficaces et motivantes pour les élèves.
2. La formation continue, un outil de développement professionnel
Se former tout au long de sa carrière, c’est aussi entretenir la passion du métier. La formation continue favorise la réflexion sur les pratiques, encourage l’échange entre pairs et renforce la motivation professionnelle. Elle permet à l’enseignant de progresser, de se perfectionner et de rester acteur de son propre développement.
3. La formation continue, une réponse aux défis du système éducatif
Les réalités des classes changent : hétérogénéité des élèves, difficultés d’apprentissage, inclusion des enfants à besoins particuliers… Autant de défis qui exigent des compétences actualisées. Par la formation continue, les enseignants acquièrent des outils adaptés pour mieux gérer ces situations et offrir un enseignement plus équitable et inclusif.
4. La formation continue, un facteur de qualité pour l’école
Une école performante repose avant tout sur des enseignants compétents, formés et motivés. Investir dans la formation continue, c’est investir dans la réussite des élèves. Les recherches montrent d’ailleurs que les systèmes éducatifs qui valorisent la formation continue obtiennent de meilleurs résultats et un climat scolaire plus positif.
Conclusion
Loin d’être un privilège, la formation continue s’impose comme une condition indispensable à l’exercice du métier enseignant. Elle constitue le moteur du renouvellement pédagogique et le gage d’une éducation de qualité pour tous. Pour qu’elle produise pleinement ses effets, elle doit être pensée comme un processus permanent, soutenu par les institutions et inscrit dans une véritable culture de développement professionnel.
Le processus de la réforme
des ENI en Bref
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Formateur / El Moctar Salem Mohamed Sid’Elemine
Introduction :
Dans ces lignes, nous essayerons d’évoquer, ne serait-ce que brièvement, la réforme des Ecoles Normales d’Instituteurs (ENI). Le temps et l’espace impartis à ces lignes est loin d’être suffisant pour aborder ce sujet. Malgré cela, nous en donnerons une idée qui permettra d’édifier le lecteur sur l’importance du processus de la réforme des ENIS
A cet effet, un atelier consacré exclusivement au diagnostic des besoins de la formation initiale a été organisé à Aioun en juillet 2020. Cet atelier a été sanctionné par des recommandations dont les points saillants étaient la réécriture des programmes des Ecoles Normales des Instituteurs, la réduction de la durée de formation dans ces écoles, , les modalités de recrutement des élèves-maitres, ainsi que le recrutement de nouveaux formateurs.
De surcroit, il a été envisagé de faire des évaluations diagnostiques préalables permettant de passer au crible les prés-requis des nouveaux élèves-maitres en vue d’apporter les remédiations qui s’imposent.
Parallèlement aux points précités, il a été, également, question de la dynamique d’innovation et de révision des programmes scolaires du cycle fondamental.
Ces programmes doivent prendre en considération les thèmes suivants :
Améliorer la qualité de l’enseignement et de l’éducation ;
Améliorer les compétences des acteurs éducatifs pour les rendre capables de concrétiser les visions et plans stratégiques ;
Développer les compétences de l'enseignant et soutenir ses capacités en tant qu'acteur principal dans la réalisation d'une éducation de qualité.
Former une génération de jeunes enseignants à même de s'adapter au développement et changement des pratiques éducatives et les transférer dans les écoles au profit de l'apprenant.
Au travers de ce survol de la réforme des ENI de Mauritanie, nous souhaitons avoir braqué la loupe, ne serait-ce succinctement, sur ce sujet de réforme foncièrement intime aux ENI.
L’on peut résumer les temps forts de ce processus de réforme dans les axes suivants:
a- La mise en place d’Un nouveau curriculum de formation embrassant toutes les disciplines enseignées aux ENIS,
b- La réduction de la durée de formation de trois ans remise à une et deux années.
c- Pour se porter candidat, il est exigé une note de 10/20 en langue arabe pour les arabophones et en langue française pour les francophones. Les bilingues, eux, doivent avoir 8/20 en arabe et en français. Pour les candidats détenant des baccalauréats scientifiques, ils doivent assurer des 8/20 en arabe et 8/20 en mathématiques pour les arabophones et de même pour les francophones.
d- Le nouveau curriculum a, également mis en place un nouveau cursus d’une année pour les instituteurs principaux détenant une licence.
e- En vue d’assurer aux ENI un staff professoral compétent, il a été procédé à un recrutement de 100 formateurs toutes disciplines confondues
f- Pour accompagner la nouvelle réforme des ENI, Un nouveau mécanisme de gestion de ces établissements a été mis en place, en l’occurrence le Projet d’Etablissement
Le métier d’enseignant, souvent décrit comme l’un des plus nobles, occupe une place centrale dans la construction de la société mauritanienne. Former les citoyens de demain, transmettre les valeurs morales et civiques, contribuer au développement du pays : telles sont les missions essentielles de l’école et de ceux qui la font vivre. Pourtant, derrière cette noble vocation, se cachent aujourd’hui de nombreux défis qui mettent à l’épreuve le système éducatif national.
En Mauritanie, de nombreux enseignants se heurtent à des difficultés pédagogiques. Le manque de formation initiale solide pour certains (les prestataires de service) et l’insuffisance de la
Les défis actuels du métier d’enseignant
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Formateur/Moussa Sanghott
formation continue hypothèquent l’adoption de méthodes modernes d’enseignement. La didactique active, l’approche par compétences et l’usage du numérique restent encore mal maîtrisés. Dans les zones rurales, l’accès limité aux outils technologiques accentue ce retard.
Le quotidien de l’enseignant mauritanien n’est pas toujours simple. Les classes sont souvent pléthoriques, les manuels et matériels didactiques insuffisants, et les infrastructures parfois vétustes. Dans certaines localités, les écoles fonctionnent sans électricité ni eau, rendant la mission éducative encore plus ardue (conditions de travail difficiles).
Dans un monde en mutation rapide, l’enseignant doit rester un modèle. Il lui revient de transmettre les valeurs morales, religieuses et civiques tout en respectant les principes de neutralité et de rigueur professionnelle. Cependant, les pressions sociales et les contraintes économiques peuvent parfois compromettre cet équilibre délicat.
Le système éducatif mauritanien fait également face au défi de l’inclusion. Pour garantir une éducation de qualité pour tous les enfants, handicapés, issus de milieux défavorisés ou vivant
en zones éloignées ou rurales, cette éducation inclusive doit être un objectif prioritaire. L’égalité entre filles et garçons reste, elle aussi, un enjeu crucial, notamment dans les régions rurales où la scolarisation des filles accuse encore du retard.
Face à ces défis, les différentes réformes entreprises par l’État donnent des raisons d’espérer. En effet, la modernisation des Écoles Normales des Instituteurs (ÉNI), la révision des programmes et la promotion de la formation continue sont autant de mesures destinées à renforcer la compétence et la motivation du corps enseignant.
Au demeurant, être enseignant en Mauritanie, c’est accepter un défi quotidien au service de la nation. Malgré les difficultés, beaucoup continuent d’exercer leur mission avec dévouement. Pour que l’école mauritanienne devienne un véritable vecteur de développement, il est indispensable de renforcer la formation, améliorer les conditions de travail, revaloriser le métier et intégrer pleinement le numérique dans les pratiques éducatives.
L’avenir de l’éducation du pays dépendra avant tout de la qualité et de l’engagement de ses enseignants.
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